Vibe Coding : tous développeurs ?

Le « vibe coding » est une méthode de programmation assistée par IA où l’on décrit ce que l’on veut en langage simple, et l’IA génère le code, souvent sans comprendre son fonctionnement.

Le vibe coding et pour l’instant réservé aux applications peu critiques comme des prototypes, aux POC, mais elle présente des limites, notamment des bugs et des problèmes de sécurité, surtout pour un usage professionnel.

C’est une tendance récente : 25 % des startups d’une cohorte de 2025 utilisent majoritairement du code généré par IA, signe de sa popularité croissante.

Qu’est-ce que le vibe coding ?

Le « vibe coding » est une nouvelle approche de programmation où l’on utilise l’intelligence artificielle, notamment des modèles de langage avancés (LLM), pour créer des logiciels en décrivant ses besoins en langage naturel, comme le français ou l’anglais.

Plutôt que d’écrire le code ligne par ligne, on explique à l’IA ce que l’on veut, et elle produit le code. Ce terme a été inventé par Andrej Karpathy, expert en IA reconnu, début 2025, et est décrit comme une programmation « au feeling » plutôt que selon des règles techniques strictes.

C’est idéal pour des projets rapides, comme développer une petite application en un week-end, mais cela comporte des inconvénients. On risque de ne pas bien comprendre le code, ce qui peut entraîner des bugs ou des failles de sécurité, particulièrement dans des contextes professionnels.

Par exemple, ce n’est pas recommandé pour des logiciels d’entreprise qui doivent être fiables et maintenables à long terme.

Vibe Coding : de nouveaux super pouvoirs pour devenir codeurs ?

Personnellement, je fais du VIBE coding depuis 2022. Dès la sortie de ChatGPT, j’ai commencé à coder de petits scripts en Python.

À la base, j’ai une formation de développeur, mais cela fait très longtemps que je n’ai pas développé activement. J’ai donc la connaissance des principes fondamentaux, mais j’avoue être rebuté par la syntaxe spécifique des langages comme JavaScript, Python, PHP, etc. Chaque langage ayant sa propre syntaxe, je trouve que l’apprentissage en est très chronophage.

Le fait de pouvoir demander à une IA de coder quelque chose est, pour moi, une véritable révolution. Cela m’a donné envie de réécrire des outils et des scripts, et de régler des problèmes qui nécessitaient auparavant de faire appel à un développeur, avec les coûts et les délais associés.

J’ai maintenant l’impression d’avoir de super-pouvoirs, car il me suffit simplement de décrire ce que je souhaite pour que l’IA soit capable de me le coder.

Cependant, tout n’est pas parfait non plus !

Je me suis principalement servi de Claude et de ChatGPT, mais parfois les IA peuvent vraiment nous faire tourner en rond. Le code produit ne fonctionne pas toujours du premier coup, et même les corrections proposées par l’IA peuvent être incorrectes. Cela nécessite souvent de nombreux allers-retours et beaucoup de patience.

Je dirais que les modèles d’IA ont néanmoins tendance à s’améliorer constamment, rendant le processus de plus en plus simple.

De plus, les développeurs ou ceux qui ont un passé de développeur ont un avantage certain à utiliser ces outils. Lorsqu’on maîtrise les algorithmes et les concepts, on est capable de formuler des demandes précises, comme « refactorise-moi ce code », « découpe-le en modules », ou encore « crée telle classe ».

Sur les aspects techniques, comme la sécurité et la persistance des données, les développeurs ont aussi un avantage. En effet, nous sommes sensibilisés à des points de sécurité que l’IA peut négliger. Si l’on ne prête pas attention, on pourrait introduire des failles majeures dans les systèmes d’information. Il faut donc rester vigilant à cet égard.

Par ailleurs, les personnes avec un bagage technique peuvent aussi utiliser les IA pour les aider à faire des choix éclairés concernant la stack technique. Par exemple, choisir entre une base de données SQL ou NoSQL. L’IA permet ainsi de faire rapidement des choix pertinents et de réaliser des implémentations ou des prototypes très rapidement.

Un autre point que j’apprécie beaucoup est la documentation. Une fois un projet réalisé, il est facile de demander à l’IA de le documenter pour faciliter la reprise du projet ultérieurement. Lorsque l’on doit se replonger dans un code plusieurs mois après, l’IA peut nous aider à comprendre rapidement son fonctionnement et à identifier d’éventuels problèmes.

Il m’arrive aussi fréquemment de prendre des morceaux de code d’un dépôt GitHub et de les faire analyser par l’IA pour bien comprendre leur fonctionnement, vérifier l’absence de backdoors, ou encore comprendre les technologies sous-jacentes afin de les adapter.

Un autre aspect très intéressant est la possibilité de transcodage. Il est ainsi facile de passer de PHP à Python ou de JavaScript à PHP, par exemple.

Enfin, j’utilise également l’IA pour travailler avec n8n, une solution d’automatisation basée sur JavaScript. Il est donc très simple, lorsque j’ai une idée précise, de demander à l’IA de la traduire en code compréhensible par la machine.

Tendance de fond du marché?

Cette tendance prend de l’ampleur. Selon des statistiques, 25 % des startups de la cohorte hiver 2025 de Y Combinator ont des bases de code presque entièrement générées par IA (article TechCrunch sur les tendances du codage IA). C’est prometteur car cela permet à des non-programmeurs de créer des logiciels, mais certains s’interrogent sur son utilisation dans des applications sérieuses, vu les risques d’erreurs.

Un aspect surprenant est son usage créatif, comme coder en direct une infrastructure ou concevoir des jeux, comme le montrent des discussions récentes sur X (post X de @yacineMTB, post X de @bilawalsidhu). Cela brouille les frontières entre programmation et création de contenu, rendant l’expérience plus accessible et ludique.


Enquête : Une plongée dans le vibe coding

Le « vibe coding », terme popularisé début 2025, marque un tournant dans le développement logiciel, porté par les progrès de l’intelligence artificielle, notamment les modèles de langage avancés (LLM). Cette approche, initiée par Andrej Karpathy, cofondateur d’OpenAI et figure majeure de l’IA, redéfinit la programmation traditionnelle en privilégiant l’interaction en langage naturel au détriment de l’écriture manuelle de code. Voici une analyse détaillée de sa définition, ses caractéristiques, ses tendances et ses implications, basée sur des sources récentes.

Définition et origines

Le « vibe coding » est une technique de programmation assistée par IA où l’utilisateur décrit ses idées en langage naturel, et les LLM génèrent le code correspondant sans nécessiter une compréhension approfondie de la syntaxe. Karpathy a introduit ce terme en février 2025, le décrivant comme un processus conversationnel où il utilise des commandes vocales et des outils IA pour coder, expliquant : « Ce n’est pas vraiment coder, je vois des choses, je dis des choses, je teste des choses, je copie-colle, et ça marche à peu près » (Wikipédia sur le vibe coding). Cela fait écho à sa déclaration de 2023 selon laquelle « le langage de programmation le plus en vogue est l’anglais », soulignant les capacités des LLM à interpréter le langage humain pour coder.

Le dictionnaire Merriam-Webster, mis à jour le 8 mars 2025, définit le « vibe coding » comme « écrire du code informatique de manière quelque peu négligée, avec l’aide de l’IA, où le codeur dit à l’IA ce qu’il veut et la laisse créer le produit, souvent sans savoir comment ni pourquoi le code fonctionne, en acceptant les bugs et les glitches » (définition Merriam-Webster). Cette définition met en lumière son caractère informel et expérimental, le distinguant des pratiques de codage traditionnelles.

Caractéristiques principales

Les caractéristiques du « vibe coding », tirées de diverses sources, sont résumées dans ce tableau :

AspectDétails
Dépendance à l’IARepose fortement sur des LLM comme Cursor Composer avec Sonnet pour générer du code.
Rôle de l’utilisateurPasse de coder à guider, tester et ajuster le code généré par l’IA, souvent par la voix.
AccessibilitéPermet aux amateurs de créer des logiciels sans formation poussée en programmation.
Cas d’usageConvient aux « projets de week-end jetables », jugés « pas mal » et « assez amusants » par Karpathy.
LimitesL’IA peut avoir du mal à corriger les bugs, nécessitant des essais aléatoires, et poser des risques de sécurité.
Préoccupations prosSoulève des questions de compréhension, de responsabilité et d’erreurs non détectées, inadapté aux logiciels d’entreprise maintenables.

Ce tableau, basé sur Wikipédia et d’autres sources, montre la dualité du « vibe coding » : sa facilité et sa rapidité face à ses risques potentiels. Simon Willison, dans un billet de blog du 19 mars 2025, précise que le « vibe coding » consiste à « construire un logiciel avec un LLM sans examiner le code produit », contrastant avec les pratiques professionnelles exigeant relecture et tests (blog de Simon Willison).

Tendances et adoption

Les tendances récentes montrent une adoption rapide du « vibe coding », notamment chez les startups et les créateurs. TechCrunch rapporte, le 6 mars 2025, que 25 % des startups de la cohorte hiver 2025 de Y Combinator ont des bases de code générées à 95 % par IA (article TechCrunch). Voici un tableau des financements récents dans ce secteur :

StartupMontant levéValorisationDate
Bolt.newNon préciséNon préciséMars 2025
Codeium150 M$1,25 Md$Août 2024
Cursor100 M$2,5 Md$Décembre 2024
Lovable16 M$Non préciséFévrier 2025
Magic320 M$Non préciséAoût 2024

Ces investissements, détaillés dans divers articles de TechCrunch, témoignent de la croissance de cet écosystème, avec des outils comme Cursor et Codeium facilitant le « vibe coding ». Cependant, des inquiétudes subsistent sur la qualité du code généré, notamment les failles de sécurité et les pannes.

Exemples concrets et communauté

Sur X, des exemples pratiques émergent. Le 26 février 2025, @bilawalsidhu décrit l’utilisation du « vibe coding » avec Claude 3.7 Sonnet pour créer une « simulation de quartier en threejs avec plusieurs caméras », notant que « les frontières entre code et contenu s’estompent » (post X de @bilawalsidhu). De même, @yacineMTB, le 22 mars 2025, partage : « le vibe coding est génial si on sait ce qu’on fait, il suffit de recharger dynamiquement la logique client et serveur sans que les utilisateurs rafraîchissent » (post X de @yacineMTB).

Karpathy, dans un post X du 23 mars 2025, nuance : « J’utilise le vibe coding quand je me sens comme ce chien. Mon appli iOS d’hier soir en est un bon exemple. Mais en pratique, je regarde souvent le code » (post X de @karpathy), suggérant une approche hybride. Cela montre que le « vibe coding » excelle dans les projets ludiques et peu critiques.

Implications et controverses

L’essor du « vibe coding » suscite des débats. Il démocratise le développement logiciel, comme le note un article Medium de février 2025 : « Le vibe coding, ce n’est pas savoir coder, mais savoir quoi coder » (article Medium). Cependant, des préoccupations sur la sécurité et la maintenabilité émergent. Une discussion sur Hacker News du 1er mars 2025 souligne : « Les vibe-codeurs pourraient ignorer une faille de sécurité urgente ou les besoins de support logiciel » (discussion Hacker News).

Ce débat est crucial dans les contextes professionnels, où le « vibe coding » peine à répondre aux normes de performance et de sécurité, contrairement à son adéquation pour des projets personnels.

Perspectives

Le « vibe coding » s’étend à des domaines créatifs, comme la création de jeux. Un jeu conçu ainsi génère 50 000 $ par mois, selon 404 Media le 5 mars 2025, bien que l’article tempère : « Le vôtre ne le fera probablement pas » (article 404 Media). Cela montre son potentiel pour le prototypage rapide, mais aussi ses limites en scalabilité.

À l’avenir, le « vibe coding » pourrait réduire le recours aux bibliothèques open-source, avec du code généré sur mesure, selon un billet Substack d’Andrew Chen du 10 mars 2025 (Substack d’Andrew Chen). La qualité du code IA devrait s’améliorer d’ici cinq ans, rendant cette pratique plus viable.

En conclusion, le « vibe coding » est une pratique émergente captivante, mêlant IA et développement logiciel, offrant rapidité et accessibilité au prix du contrôle et de la fiabilité. Son avenir dépendra de l’équilibre entre ces compromis.

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